A propos
La création de la revue des droits et libertés fondamentaux (RDLF) part du constat que les différentes branches du droit, d’une manière et avec une intensité variables, sont toutes confrontées à l’affirmation et au déploiement des droits et libertés fondamentaux (des droits de l’homme). Le droit civil, qu’il s’agisse des personnes, de la famille ou des biens, est ainsi interrogé sur son cadre conceptuel et ses notions fondamentales. Le droit des contrats connaît à un nouveau phénomène de « forçage » lié à la prise en compte d’exigences relatives notamment à la dignité, à la vie privée et à la sécurité. Le droit de l’Union européenne est le théâtre d’une confrontation inédite entre libertés économiques et droits sociaux. Le rapport Etat-administrés est désormais pensé à travers la réalisation de droits sociaux créances dont l’administration serait débitrice ». La relation de travail porte l’emprunte de l’affermissement des libertés du salarié dans l’entreprise. Le droit international privé est interpellé sur sa fonction à travers l’affirmation d’un ordre public construit autour des droits de l’homme. Après la Convention européenne des droits de l’homme, l’émergence de la QPC a permis de prendre conscience de la diversité des interrogations disciplinaires mais aussi de la communauté du phénomène. Le projet de la revue est donc d’analyser les mutations engendrées par le déploiement de la « logique des droits fondamentaux » au sein du système juridique.
Une revue pluridisciplinaire
La RDLF a d’abord pour ambition de confronter les analyses des différentes disciplines juridiques. Le projet rassemble donc des spécialistes qui s’efforcent de penser, dans leurs champs d’études respectifs, la question des droits et libertés fondamentaux et d’évaluer leur impact dans la construction de leurs disciplines respectives. En retour, la confrontation des regards et des perspectives est de nature à favoriser la compréhension de ce que sont les droits et libertés fondamentaux, les valeurs qu’ils expriment, leurs fonctions, leur articulation, etc.
Un projet de recherche universitaire
La revue ne prétend pas donner à ses lecteurs une information continue et régulière sur les textes et jurisprudences qui intéressent les droits et libertés. Des revues « papier » assurent déjà une telle fonction. Il s’agit plutôt de contribuer à la réflexion sur le droit et les droits. Il est question de rendre compte et d’analyser l’impact du discours des droits et libertés fondamentaux dans la conception, les modes d’énonciation et les représentations du droit dans les différentes disciplines.
Une revue numérique
Le RDLF est une revue numérique. Elle ne doit pas être comprise comme la version numérique d’une revue « papier ». Elle s’en distingue à plusieurs égards.
– Elle comporte des contenus audio-visuels qui participent d’une autre manière à la réflexion sur la thématique qui fait l’objet de la revue.
– Elle est une revue à flux continu et non à la périodicité prédéfinie.
– Elle permet l’interactivité entre les auteurs et les lecteurs à travers les commentaires que ceux-ci peuvent poster.
Une revue ouverte
La revue est ouverte à tous ceux, quel que soit leur statut, qui souhaitent prendre part à la réflexion sur son objet à travers :
– un article dans une chronique ;
– un résumé ou une recension de thèse ;
– une annonce d’événement (colloque, journée d’études, etc.).
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L’équipe
La revue associe une vingtaine d’enseignants-chercheurs spécialistes des différentes disciplines juridiques et affectés dans différentes universités.
Elle est dirigée par Xavier Dupré de Boulois, Sébastien Milleville et Romain Tinière
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Crédits photo : Tiago Rio, stock.xchng